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 Les Mystères de l'Epau 

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 Des Animaux et des Gendarmes 

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 Madame de Maintenon 

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 Les appartements de la Reine 

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 Marie Leszczynska 

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 Chambord 







EXPOSITION "DES ANIMAUX ET DES GENDARMES"  

AU MUSEE DE LA GENDARMERIE NATIONALE DE MELUN

DU 01 FEVRIER 2019  AU 22 SEPTEMBRE 2019

© Texte et photos Eric Bahari, publié le 30 janvier 2019


L'exposition temporaire "Des animaux et des gendarmes" propose d'explorer les relations diverses entre les animaux et les gendarmes dans l'exercice de leur métier.



Vesuve de Brekka, cheval de la Garde Républicaine offert au Président chinois en 2018


Le Musée de la gendarmerie nationale a été créé en 1946. Situé dans l'enceinte de l' Ecole des officiers de la Gendarmerie nationale à Melun, il présente des expositions permanentes temporaires. La collection du musée est très riche avec des uniformes, coiffures, figurines, armes, insignes, beaux arts, cuivreries, arts populaires, photographies et documents. 

La 1ère salle donne le ton avec une immense vitrine de 18 mètres de long et 8,5 mètres de haut suspendue au dessus des têtes. A l'intérieur, des manequins grandeur nature de gendarmes de différentes époques, à pieds et à cheval, surplombent les visiteurs. 

Différentes salles, avec une très belle scénographie, permettent de mieux connaître l'histoire de la gendarmerie nationale. Des nouveaux objets sont régulièrement exposés en relation avec l'actualité ou en fonction des inovations de la gendarmerie.





 Le  timbalier de la Garde Républicaine dirige son cheval avec des rênes de pieds


L'exposition se divise en 3 grandes parties :


La 1ère partie s'intéresse aux animaux nécessitant l'intervention des gendarmes. En effet, les gendarmes protègent la population contre les animaux dangereux. Une gravure montre un gendarme tirant sur un taureau furieux. Une photo évoque la participation aux battues au loup dont la dernière impliquant la gendarmerie eu lieu en 1954. Plus proche de nous, le respect de l'interdiction des lieux de baignades dangereuses comme avec les attaques de requins sur l'île de la Réunion fait partie des missions de la gendarmerie.

Les animaux peuvent également avoir besoin d'être protégés. C'est notamment le cas lorsqu'ils sont maltraités ou qu'ils font l'objet de trafic ou de vol. Le gendarme combat également le braconnage que ce soit à la chasse ou à la pêche. Il veille à faire respecter la réglementation en vigueur dans ces domaines.





  
Mannequin de cheval en papier mâché créé par Louis Auzoux en 1842 afin d'éduquer les militaires à l'anatomie du cheval


La 2ème partie concerne les animaux auxiliaires des gendarmes. Les chevaux ont longtemps servi de moyen de locomotion avant la bicyclette ou les véhicules. Aujourd'hui, des sections équestres sont en poste à la Garde républicaine mais également dans certaines gendarmeries départementales ou de l'air. 

Le chien est également un auxiliaire précieux du gendarme. Il est devenu un expert dans la recherche de personnes, traces de sang, explosifs, stupéfiants ou assaut contre un agresseur.

Les insectes sont aussi très utiles dans le cadre des enquêtes scientifiques de l'IRCGN, Institut de recherche Criminelle de la Gendarmerie nationale puisqu'ils permettent de dater la mort d'un individu voir notre article sur les sciences du crime.

D'autres animaux sont plus inattendus comme le mulet utilisé dans les départements et territoires d'Outre-Mer, les éléphants en Indochine ou les dromadaires en Afrique du Nord.  Adaptés au terrain et aux conditions climatiques, ils permettent de remplir de nombreuses missions.



Exposition "Des Animaux et des Gendarmes", le dromadaire des unités méharistes d'Afrique du Nord


La 3ème partie évoque la présence des animaux comme éléments de représentation.









Des documents visuels illustrent différents exemples de cette représentation :


Une huile sur toile de Jacques-Raymond Brascassat de 1827 dépeint la girafe Zarafa offerte par le roi Méhémet-Ali d'Egypte à Charles X. Les gendarmes ont été chargés de l'escorter pendant son parcours. 


Une photo émouvante montre le gendarme Godefroid avec son chien Gamin tués pendant la guerre d'Algérie. 


Une vidéo présente Vésuve de Brekka, un cheval de tête d'escadron hongre bai offert par la France au Président chinois en janvier 2018.


L'humour est également présent grâce à des extraits de film, chansons, caricatures, etc.




Site officiel du Musée de la Gendarmerie : Cliquez ici



EXPOSITION " CHAMBORD 1519 - 2019 L'UTOPIE A L'OEUVRE "  

AU CHATEAU DE CHAMBORD

DU 26 MAI 2019  AU 1er SEPTEMBRE 2019

© Texte et photos Eric Bahari, publié le 27 mai 2019


Dans le cadre des célébrations de son 500e anniversaire, le Domaine national de Chambord propose une exposition exceptionnelle, la plus importante de son histoire, sur un sujet inédit : Chambord au passé et au futur.

En septembre 1519 débute, sous l’impulsion de François Ier, la plus stupéfiante construction de la Renaissance française: le château de Chambord.



Le château de Chambord est un château français situé dans la commune de Chambord, dans le département du Loir-et-Cher en région Centre-Val de Loire. 


Construit au cœur du plus grand parc forestier clos d’Europe (environ 50 km2 ceint par un mur de 32 km de long), il s'agit du plus vaste des châteaux de la Loire. Il bénéficie d'un jardin d'agrément et d'un parc de chasse classés monuments historiques.

Chambord est le seul domaine royal encore intact depuis sa création. 
Le site a d'abord accueilli une motte féodale, ainsi que l'ancien château des comtes de Blois. 

L'origine du château actuel remonte au XVIe siècle et au règne du roi de France François Ier qui supervise son édification à partir de 1519. 


Maquette du château de Chambord




François 1er, Roi de France, Tiziano Vecellio dit Titien vers 1539 






François Ier
(né sous le nom de François d'Orléans le 12 septembre 1494 à Cognac et mort le 31 mars 1547 à Rambouillet) est sacré roi de France le 25 janvier 1515 dans la cathédrale de Reims.

Il règne jusqu’à sa mort en 1547. Fils de Charles d'Orléans et de Louise de Savoie, il appartient à la branche de Valois-Angoulême de la dynastie capétienne.

François Ier est considéré comme le roi emblématique de la période de la Renaissance française. Son règne permet un développement important des arts et des lettres en France. Sur le plan militaire et politique, le règne de François Ier est ponctué de guerres et d’importants faits diplomatiques.




Epée de François 1er dite "de Pavie", Piero Antonio Cataldo vers 1480

Armure de parade dite "aux Lions", Giovani Paolo Negroli, vers 1540 - 1545

Bourguignotte à l'antique réalisée pour François 1er, attribuée à Filippo Negroli vers 1510 - 1579


Signature de François 1er apposée par un secrétaire ou un chancelier le 19 décembre 1535


2019 est l’occasion pour le Domaine de s’interroger sur cette architecture si singulière en proposant une exposition double, à la fois rétrospective et prospective, liant hier et demain sous les auspices de l’utopie et des architectures idéales.



Coffre orné d'une perspective de cité idéale, marqueterie atelier Toscan, Florence, Italie, XVème siècle


Des chiffres à la hauteur du domaine royal:  2000 m² d'exposition, 150 œuvres provenant de 33 collections internationales, présentation de 3 feuillets originaux du Codex Atlanticus de Léonard de Vinci et 18 projets « Chambord 2019 » issus d’universités des 5 continents. 


Fac similé du manuscrit B de Leonard de Vinci (1452 - 1570) avec le dessin d'un l'escalier double de château et la vue d'angle d'une forteresse avec tour circulaire





Site officiel du château de Chambord: www.chambord.org


Portrait de Leonard de Vinci attribué à Francesco Melzi (1493 - 1570)



EXPOSITION "MADAME DE MAINTENON, DANS LES ALLEES DU POUVOIR"  

AU CHATEAU DE VERSAILLES

DU 16 AVRIL 2019  AU 21 JUILLET 2019

© Texte et photos Eric Bahari, publié le 17 avril 2019


A l’occasion du tricentenaire de la mort de madame de Maintenon, l’épouse secrète de Louis XIV, le château de Versailles dévoile ses appartements privés.


Première exposition entièrement consacrée à la marquise de Maintenon, présentée à l’occasion du tricentenaire de sa mort, le 15 avril 1719, celle-ci retrace la destinée exceptionnelle de cette femme, Françoise d’Aubigné, née dans une prison et devenue l’épouse du Roi-Soleil en 1683.


Tableaux, dessins, gravures, livres, sculptures, médailles… Une soixantaine d’œuvres, issues des collections de Versailles et de musées extérieurs évoque les différentes étapes de sa vie, à travers un parcours suivant l’enfilade des quatre pièces de l’appartement qu’elle occupe entre 1680 et 1715, au 1er étage du corps central du Château.



Les murs sont parés de leurs couleurs d’époque, comme précisé dans les inventaires du Garde Meuble de 1708. Richement tendus de lés de soie alternés : damas rouge, damas cramoisi et taffetas rouge pour la seconde antichambre, damas vert et or pour la chambre, damas cramoisi et fleurs d’or pour le Grand cabinet. Une installation rendue possible grâce à la restitution de ces tentures par la plus ancienne manufacture de soieries fondée à Lyon par Louis XIV, Tassinari et Chatel.




Louis XIV, Nicolas-René Jollain, dit Jollain le vieux vers 1689



Françoise d'Aubigné, veuve Scarron, vers 1670



Madame de Maintenon, née Françoise d'Aubigné, baptisée le 28 novembre 1635 à Niort et morte le 15 avril 1719 à la Maison royale de Saint-Louis à Saint-Cyr est une grande dame française des XVIIe et XVIIIe siècles.

Elle fut l'épouse puis la veuve de Paul Scarron, écuyer et seigneur de Fougerest, de Beauvais et de La Rivière.

Paul Scarron (1610-1660) est un écrivain français contemporain du règne de Louis XIII et du début de celui de Louis XIV. Son ouvrage le plus connu est "Le Roman comique".

Par la suite, Françoise d'Aubigné fut titrée marquise de Maintenon.

Elle est la fondatrice de la Maison royale de Saint-Louis.

Nommée secrètement puis ouvertement après leur légitimation  gouvernante des enfants naturels de Louis XIV (1638–1715), roi de France et de Navarre, et de sa maîtresse Madame de Montespan, elle devint secrètement l'épouse du monarque après la mort de la reine Marie-Thérèse en 1683.

On lui prête sur le roi et sur la Cour une grande influence. Fervante croyante, elle instaure à Versailles à la fin du règne de Louis XIV une ère de dévotion et d'austérité.

Elle aurait influencé le roi  concernant la révocation, en 1685, de l’édit de Nantes, qui provoqua l’exode d'une grande partie des protestants, ou l’incitation au déclenchement de la guerre de Succession d'Espagne en 1701.



Françoise d'Aubigné, marquise de Maintenon, en sainte Françoise Romaine 

Pierre Mignard (1612 - 1695) 



Une des pièces de l'appartement de Madame de Maintenon au château de Versailles


Tentures de soie alternées avec les couleurs de l'époque


Site officiel du Château de Versailles : www.chateauversailles.fr



REOUVERTURE DU GRAND APPARTEMENT DE LA REINE MARIE-ANTOINETTE 

AU CHATEAU DE VERSAILLES

A PARTIR DU 16 AVRIL 2019  

© Texte et photos Eric Bahari, publié le 18 avril 2019


Après trois années de travaux, le Grand appartement de la Reine Mare-Antoinette a retrouvé ses couleurs d’origine. Depuis le mardi 16 avril 2019, les visiteurs du château de Versailles peuvent à nouveau visiter ces pièces historiques mais qui sont également un lieu de vie.



À la construction en 1672, les appartements de la Reine se trouvaient à l’exacte symétrie de ceux du Roi. Dès 1678 et à la création de l’emblématique Galerie des Glaces, l’appartement de la Reine perd légèrement en superficie.

Le Grand appartement de la Reine se compose de quatre pièces. Après la Galerie des Glaces et en enfilade, nous retrouvons donc deux antichambres, la salle des Gardes et la Chambre de la Reine. Dans l’antichambre du Grand Couvert, toute la famille royale venait souper chaque soir sous le règne de Louis XIV.

Marie-Antoinette appréciait peu la vie à la Cour et profitait de toutes les occasions pour s’en échapper et se réfugier dans ses appartements.


La chambre de la Reine



La chambre de la Reine




La chambre est la pièce la plus importante du Grand appartement de la Reine. La souveraine y passait la majeure partie de son temps : elle y dormait et y accordait, chaque matin après la toilette, ses audiences particulières. 


Créée pour la reine Marie-Thérèse, épouse de Louis XIV, qui l'occupa peu de temps (1682-1683), la grande chambre fut ensuite successivement occupée par les dauphines Marie-Christine-Victoire de Bavière (1684-1690) et Marie-Adélaïde de Savoie, duchesse de Bourgogne (1697-1712), puis par les reines Marie Leszczynska, (1725-1768), et Marie-Antoinette (17770-1789).


Dans cette chambre sont nés, en public selon la tradition, dix-neuf "enfants de France" dont le futur Louis XV. 


C'est par une porte sous la tenture de gauche de sa chambre, au fond d'une alcôve, que Marie-Antoinette s'enfuit au matin du 6 octobre 1789, pour échapper aux émeutiers qui avaient envahi son appartement.

Plafond de la chambre de la Reine



Antichambre des Nobles de la Reine


La seconde antichambre de l'appartement de la Reine servait de grand cabinet à la reine Marie-Thérèse (1638-1683), épouse de Louis XIV et à la reine Marie Leszczynska (1703-1768), epouse du roi Louis XV.


La reine Marie-Antoinette (1755-1793), épouse du roi Louis XVI, l'utilisa en cabinet d'audience et la pièce reçut le nom d'antichambre des Nobles. En 1785, la Reine en fit renouveler le décor mural et le mobilier.



A l'origine salle des Gardes de la Reine, la première antichambre de l'appartement de la Reine abritait la cérémonie du " Grand Couvert ", lorsque le Roi et la reine dînaient en public certains soirs, parfois accompagnés des princes et princesses de la famille royale.


La table était dressée dos à la cheminée, face aux gradins des musiciens installés sur le mur opposé. La cérémonie était publique, et tous pouvaient y assister, à condition d'être vêtus suivant les codes de la Cour. La cérémonie constituait un moment privilégié pour voir le Roi et la famille royale.


Antichambre du Grand Couvert



Salle des Gardes de la Reine



La salle des gardes de la Reine correspond au salon de Diane du Grand Appartement du Roi et a servi de " salon " ou " palier de l'escalier de la Reine ".

En 1680, elle devient la nouvelle salle des Gardes de la Reine ; un plancher de ce fait remplace le dallage.

Le 6 octobre 1789, les émeutiers font irruption dans cette salle abattant un des gardes du corps qui donnait l'alerte pour sauver la Reine.



EXPOSITION "LE GOÛT DE MARIE LESZCZYNSKA"  

AU CHATEAU DE VERSAILLES

DU 16 AVRIL 2019  AU 21 JUILLET 2019

© Texte et photos Eric Bahari, publié le 19 avril 2019


Marie Leszczyńska, épouse du Roi Louis XV, a passé 42 années à Versailles. Elle a fortement influencé l’aménagement du Château ainsi que la vie artistique de son époque. 

L’exposition rassemble une cinquantaine d’œuvres, peintures et objets d’art provenant en majeure partie des collections du Château, dont plusieurs acquisitions récentes et de première importance pour le musée national des châteaux de Versailles et de Trianon, afin d’illustrer l’évolution de son goût personnel tout au long de son règne.




Marie Leszczynska, Reine de France (1703 - 1768) 

Jean-Baptiste Van Loo (1684 - 1745), vers 1725



Marie Leszczynska, Reine de France (1703 - 1768) et le Dauphin, Louis Ferdinant (1729 - 1765)

Alexis-Simon Belle (1674 - 1734), vers 1730


S’il ne reste que peu de traces de ses 42 années passées au Château, la plupart d’entre elles ayant été effacées par les aménagements de Marie-Antoinette, l’épouse du roi Louis XV s’y est pourtant affirmée à travers ses commandes artistiques ou encore la création d’espaces privés.



Différents portraits des enfants royaux avec en bas à gauche: Sophie Philippine Elisabeth Justine de France (174 - 1782), dite Madame Sophie. Marie-Louise Thérèse Victoire de France (1733 - 1799), dite Madame Victoire. Louise Marie de France (1737 - 1787), dite Madame Louise.

Jean-Marc Nattier (1685 - 1766)


Les partis pris artistiques de la Reine


Tout au long de son règne, Marie Leszczynska exprime son goût personnel, aussi bien en ce qui concerne l'amménagement de ses appartements officiels et privés que lors des nombreuses commandes qu'elle passe directement aux artistes.


La Reine aime s'entourer d'oeuvres d'art et notamment de portraits de sa famille.


Princesse polonaise, Marie Leszczynska (1703 - 1768) épousa Louis XV à Fontainebleau le 5 septembre 1725. Âgée de 22 ans, elle était la fille de Stanislas 1er, Roi déchu du trône de Pologne.

Marie Leszczynska se plia aux impératifs du cérémonial de sa fonction de Reine, s'appliquant à toujours mener une vie exemplaire dénuée d'intrigues.

Dans son cadre privé, elle mena une existence simple avec sa famille et son cercle d'amis intime qui partageaient son goût pour la conversation, la musique et les parties de cavagnol.

Le jeu de cavagnole dont le nom vient de l'italien cavagnolo ou cavagnola "petit panier" est d'origine génoise. Notamment joué au XVIIIe siècle en France, où il fut introduit dans les années 1730, ce jeu, assimilable à une loterie où l'on parie sur les numéros qui vont sortir, était surtout joué par les femmes de l'aristocratie.

Marie Leszczynska se retirait plusieurs heures par jour dans son appartement pour méditer, prier, effectuer des travaux d'aiguille sur un métier, ou peindre.

Marie Leszczynska est la souveraine à avoir passé le plus de temps à Versailles.






Vase à rocailles à décors de rubans roses et de bouquets de fleurs peints au naturel.


Ce vase d'une extrème rareté était à l'origine accompagné d'un pendant qui n'est plus connu aujourd'hui.

Ils sont achetés par Louis XV en décembre 1758, lors des ventes de la manufacture royale de Sèvres qui se déroulaient pour la 1ère fois au château.

Ce vase et son pendant ont été très problablement offert par Louis XV à la Reine, peut-être à l'occasion des étrennes.

En effet, l'inventaire après décès de Marie Leszczynska, dressé en juin 1768, mentionne dans le Grand Cabinet à Versailles: " deux urnes en mosaïque couleur rose porcelaine de France ".


Vase à rocailles, Manufacture royale de porcelaine de Sèvres (1757 - 1758)



Pièces du nécessaire offert en 1737 à la Reine Marie Leszczynska par Auguste III (1696 - 1763), Roi de Pologne et Electeur de Saxe.

Manufacture de porcelaine de Meissen, Saxe, 1737



Nécessaire à thé et à chocolat en porcelaine de Meissen


En décembre 1737, le comte Maurice de Saxe (1696 - 1750) offre à Marie Leszczynska un somptueux nécessaire à thé et à chocolat en porcelaine de la part de Frédéric-Auguste II (1696 - 1763), Electeur de Saxe depuis la mort de son père en 1733, devenu Roi de Pologne sous le nom d'Auguste III.

L'ensemble, très important, comprend à l'origine cinquante-six pièces, toutes ornées des armes de France et de Pologne couronées, d'un abondant décor peint en miniature et de riches réhauts d'or.


L'aménagement des Cabinets de la Reine

De 1726 à 1730, Marie Leszczynska fait aménager ses appartements privés. Plus confortable que l'appartement d'apparat, ils se composent d'un oratoire, d'une Galerie Verte, d'une Chambre des Bains, d'un Cabinet de Retraite et d'un Cabinet des Poètes.

Une deuxième campagne d'amménagement eu lieu en 1747. A ce moment-là, l'oratoire est transféré au revers du cabinet intérieur donnant sur la cour de Monsieur (le frère du Roi), et on crée à son enplacement un cabinet à pans (futur Cabinet de la Méridienne). La forme particulière de ce boudoir, avec ses pans coupés, permettait au service de la Reine de passer de la grande chambre vers les autres cabinets sans déranger la souveraine qui, à la mi-journée, venait s’y reposer, d’où son nom de Méridienne.

La Galerie Verte devient alors le Laboratoire, ou Cabinet des Chinois. La Reine y passe de longues heures à jouer de la musique, dessiner, peindre ou utiliser son imprimerie.

La série des Cinq Sens est commandée à Jean-Baptiste Oudry pour le Petit Cabinet de la Reine. Cette pièce étroite et sans fenêtre servait de passage entre le Cabinet Intérieur de la Reine et la salle à manger du Roi, dite du " Grand Couvert ".





Les Cinq Sens, Jean-Baptiste Oudry (1686 - 1755)


Marie Leszczynska, Reine de France (1703 - 1768) 

Jean-Marc Nattier (1685 - 1766), 1748



Marie Leszczynska, Reine de France (1703 - 1768) 

Ecole de Jean-Marc Nattier (1685 - 1766), d'après Maurice-Quentin de la Tour (1747 - 1748)




EXPOSITION "LES MYSTERES DE L'EPAU"  

A L'ABBAYE ROYALE DE L'EPAU

DU 25 NOVEMBRE 2018  AU 17 MARS 2019

© Texte et photos Eric Bahari, publié le 1er janvier 2019



l’Abbaye Royale de l’Épau, constitue l'un des plus beaux exemples de l'architecture cistercienne en France. Fondée en 1229 par Bérengère de Navare, veuve de Richard Coeur de Lion, cette Abbaye est classée monument historique depuis 1973.


L'Abbaye sert aujourd'hui de lieu dédié à la culture et présente régulièrement des expositions.

A l'occasion de la sortie du dernier album des aventures de Blake et Mortimer, "La vallée des immortels" (tome 1), l'exposition inédite "Les Mystères de l'Epau" permet de revenir sur le succès de la célèbre bande dessinée So British : Blake et Mortimer. 

Blake et Mortimer a été créé en 1946 par Edgar Pierre Jacobs avec des codes graphiques, des thèmes de prédilection et un univers narratif bien particulier.

Située dans une aile du 18ème siècle de l’abbaye, attenante au dortoir des Moines, l'exposition occupe 7 pièces sur plus de 100m2.

L'abbatiale, le cloître extérieur et la sacristie se visitent également et proposent des dispositifs audiovisuels.



                     


Les nouveaux albums à partir de 1996 font appel à des scénaristes et dessinateurs qui s'engagent à préserver l'héritage de l'auteur, tout en développant de nouveaux regards sur la série.

La 1ère salle présente l'auteur Edgar Pierre Jacobs et ses successeurs : Bob de Moor, Jean Van Hamme, André Juillard, Antoine Aubin ou Ted Benoit dans une ambiance rappelant le Londres des années 50 si cher à Blake et Mortimer, les héros de la série.

La 2ème salle est consacrée à l’univers So British de la série.




On y retrouve une évoquation de l'appartement de Blake et Mortimer au 99 bis Park lane à Londres


En introduction de l'exposition, un panneau grand format montre les 25 couvertures de la série, depuis le tome 1 "Le secret de l'Espadon" (1950) jusqu'à "La vallée des immortels" (2018)


Les dessinateurs André Juillard et Antoine Aubin

L’exposition présentée à l’Abbaye Royale de l’Épau présente notamment des planches, croquis et crayonnés inédits.



E.P. Jacob "Le piège diabolique", Planche 23, édition Lombard Dargaud



E.P. Jacob "Le piège diabolique", montage composite de calques de la bande 1, de la planche 7 et des bandes 2 et 3 de la planche 11



E.P. Jacob "Le piège diabolique",  planche 24




E.P. Jacob "La marque jaune" Planche 8, édition le Lombard


E.P. Jacob "Le mystère de la grande pyramide" tome 2, la chambre d'Horus, Planche 30, édition le Lombard



Buste du colonel Olrik réalisé par Samuel Boulestreix


La salle 7 met en avant les méchants comme le redoutable colonel Olrik mais également les personnages féminins. 

La 3ème salle aborde les thèmes de l’archéologie et de la science-fiction et la 4ème « le monde souterrain ».


Les salles 5, 6 et 7 font le parallèle entre une série se déroulant dans les années 50 et le XXIème siècle.


La salle 5 aborde le thème des catastrophe climatique.


La salle 6 est consacrée aux projections video.



Maquette de l'Espadon réalisée par Alexandre Tardioli



Partez sur les traces de Blake et Mortimer pour résoudre "les Mystères de l'Epau" : epau.sarthe.fr 



E.P. Jacob "La marque jaune" Planche 45, Tintin n°300, 22 juillet 1954